Spécificité du domaine de la santé

Selon l’adage, « la santé
passe avant tout », elle a en revanche un coût lorsqu’elle
devient un objectif collectif. En effet, la plus
grande partie des dépenses en matière de la santé est financée par les
organismes de protection sociale et notamment par la Sécurité sociale.
Le coût de la santé ne cesse d’augmenter au fil des décennies
et apparaît de plus de plus difficile à maîtriser avec la généralisation de la
protection sociale, l’évolution des techniques médicales, la dégradation de l’écosystème
et le vieillissement de la population.
La maîtrise des dépenses de santé est ainsi devenue une question cruciale et un enjeu très important pour les pouvoirs publics.
Qu’est-ce-que l’économie de la santé ?
L’économie de la santé est une des branches parmi tant d’autres des sciences économiques qui étudie le secteur de la santé, producteur de biens et services répondant à des besoins. L’État et les organismes de protection sociale exercent des contrôles sur ce secteur. C’est un domaine composé des plusieurs acteurs.
Qui sont ces acteurs économiques de la santé ?
- L’Etat : qui joue un rôle capital selon le type de sécurité sociale appliqué dans les pays ;
- les organismes de protection sociale (la Sécurité sociale, les mutuelles, les assurances privées) ;
- les établissements publics ou privés de santé (hôpitaux et cliniques) ;
- le professionnel de santé (le médecin qui prescrit des biens et services tels que des médicaments, des analyses, etc.) ;
- les groupes pharmaceutiques ;
- Et enfin l’acteur principal le « client », également appelé « usager », « consommateur » ou « patient ».
Les acteurs économiques qui participent au secteur de la santé ont des intérêts
différents et chacun cherche à tirer son épingle de jeu sans tenir compte parfois de
l’impact que pourrait subir « patient »
du point
de vue économique.
*Le consommateur ou usager souhaite
bénéficier des meilleurs soins possibles sans que les prélèvements (cotisations
et impôts) qu’il subit et qui financent la protection sociale, soient
trop élevés.
*Le médecin doit répondre
à la demande du patient, rentabiliser son activité et contribuer à la maîtrise
des dépenses de santé en limitant ses prescriptions.
*Les industries pharmaceutiques recherchent le bénéfice, le bénéfice et encore le bénéfice.
* l’État quant à pour rôle de veiller sur la réglementation des prix des médicaments, de faire coïncider la cohérence du système de santé avec la maîtrise des dépenses.

Les pouvoirs publics sont des acteurs en première ligne, et doivent réguler et mettre en place une politique permettant à tous les acteurs de l’économie de santé, de bénéficier de la contrepartie fournie allant du médecin au patient en passant par les industries pharmaceutiques.